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Vers un IS-LM vert ?

La proposition de Jonathan M. Harris dans « Ecological Macroeconomics : Consumption, Investment, and Climate Change »

Par Aurore Lalucq

1er mars 2012

Pour Jonathan Harris, la réduction des émissions de carbone passe par la stabilisation de la population mondiale, la limitation de la consommation globale, mais aussi par une politique ambitieuse d’investissements dans la protection de l’environnement et dans l’amélioration des conditions de vie (santé publique, nutrition, éducation). Afin d’intégrer ces nouvelles contraintes et ces nouveaux défis au niveau macroéconomique, J. Harris propose dans son article « Ecological Macroeconomics : Consumption, Investment, and Climate Change » (2008) de revisiter l’équation de la « demande globale » en distinguant les biens et services dont la consommation globale doit être limitée, des autres.
Cette distinction lui permet de mettre en évidence le potentiel des politiques d’inspiration keynésienne – axées à la fois sur la durabilité écologique, la prestation de services sociaux de base et l’équité – pour réduire de manière significative les émissions de gaz à effet de serre. S’il n’est pas révolutionnaire, l’apport de J. Harris permet toutefois de démontrer qu’avec des modifications mineures sur un modèle basique, il est possible d’esquisser les politiques d’une transition écologique et sociale.

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