Pour l’édition 2024/25 du Prix Veblen en mémoire de Philippe Frémeaux, le jury présidé par Dominique Méda a choisi de récompenser deux mémoires ex aequo, n’arrivant pas à se départager et trouvant les deux travaux remarquables.
Pour cette nouvelle édition du prix, nos pensées vont encore et toujours à Philippe Frémeaux, président de l’institut Veblen à sa fondation, qui nous a quittés en 2020 et avait à cœur d’encourager les jeunes engagés pour le progrès écologique et social.
Les lauréates sont :
Louise Loridon pour son mémoire “Comment parvenir à analyser et quantifier l’impact du transport maritime sur la biodiversité marine ? Méthodologie de calcul d’empreinte biodiversité d’un navire porte-conteneur sur une route maritime en Méditerranée” et Jade Payan pour son mémoire “Une quête artificielle ? Quantifier les sols à l’aune du « zéro artificialisation nette » (ZAN)”.
Mémoire de Louise Loridon :
Mémoire de Jade Payan :
Les mots du jury :
Le mot du jury pour le mémoire de Louise Loridon : "La lauréate a développé une méthodologie originale et qui faisait défaut jusqu’ici, permettant de mesurer l’empreinte biodiversité dans le milieu marin. Ensuite elle l’a appliqué à un exemple concret pour tester si l’outil permet d’établir. Tout cela représente une énorme quantité de travail, d’un travail intellectuel avec un objectif très concret. Sans être experts de l’empreinte biodiversité dans le milieu marin, la méthodologie proposée nous parait très rigoureuse, mais c’est aussi la visée transformatrice, l’envie de construire un outil d’aide à la décision, que nous avons voulu récompenser. "
Le mot du jury pour le mémoire de Jade Payan : "Ce mémoire propose une analyse fine et critique de la construction et de la prise de décision publique, en l’occurrence du processus d’élaboration et de mise en œuvre de l’objectif du « Zéro artificialisation nette » (ZAN). On plonge ici dans les concertations au sein des différents services d’Etats et des collectivités, découvrant la recherche de consensus mais aussi des tensions, des compromis et des instrumentalisations. Au final, ce mémoire permet de comprendre la distance qui peut séparer un objectif politique général des mesures concrètes qui en découlent. C’est aussi une contribution à la recherche sur la façon dont les indicateurs environnementaux s’intègrent et interagissent avec la décision publique."
Coups de cœur du jury :
Parmi les 50 candidatures reçues, le jury a retenu deux « coups de cœur », donc des mémoires qui nous ont marqués et que nous voulons faire remarquer.
Diane Mear, "Quand le carbone se dilue dans le lait. Enquête sur les effets du diagnostic carbone dans les exploitations laitières du bocage angevin."
Lucie Charbonnieras, « Estimation des coûts des régimes alimentaires malsains pour le système de santé et l’économie en général »