Le Salon International de l’Agriculture 2025, a ouvert ses portes quelques jours après l’annonce par le Commissaire européen, Christophe Hansen de la nouvelle vision pour l’agriculture et l’alimentation.
A cette occasion, l’Institut Veblen a recueilli les témoignages d’agriculteurs et d’élus de tous bords politiques, sur leurs attentes vis à vis de la politique menée par la Commission européenne.
💬 Jérôme Bayle, agriculteur et leader indépendant du mouvement de 2024
"Aujourd’hui on a le droit d’importer ce que l’on ne peut pas produire. Et c’est un cercle vicieux : on mange mal, l’environnement en prend un coup et surtout notre modèle agricole français disparaît"
💬 François Ruffin, député Picardie debout !
"Quand bien même on baisserait les normes environnementales et les normes sociales, ce n’est pas ça qui nous rendra compétitifs avec les fermes-usines de Chine ou du Brésil. Donc comme pour l’industrie, c’est une impasse."
💬 Bruno DUFAYET, éleveur dans le Cantal
"Moi je suis très inquiet de voir une Europe qui parle que de compétitivité.
Jamais moi à l’échelle de ma ferme, je ne serai jamais compétitif avec un agriculteur de d’Amérique du Sud, un agriculteur d’Amérique du Nord ou d’ailleurs."
💬 Majdouline Sbaï, eurodéputée EELV au Parlement européen
"Les mesures miroirs, un enfant de 4 ans pourrait comprendre ça. Si on ne joue pas avec les mêmes règles, ça s’appelle de la concurrence déloyale. Et le problème de la concurrence déloyale, c’est qu’elle provoque beaucoup de colère et nourrit la défiance vis-à-vis des institutions. »
💬 Eric Sargiacomo, eurodéputé PS au Parlement européen
"Tout le monde parle de réciprocité. Or le contenu juridique de la réciprocité, c’est des mesures miroirs et entre autres, un certificat de conformité pour les produits qu’on importe par rapport aux règles que nous on a sur le territoire européen"
💬 Dominique Potier, député de Meurthe et Moselle, PS
“On exige finalement que ceux qui veulent commercer avec nous respectent ces mêmes principes, non pas parce qu’ils sont nos modes de production, mais parce que ces modes de production respectent des attendus qui ont un caractère universel".
💬 Valérie Hayer, eurodéputée Renew Europe
"Il faut que les règles de concurrence soient à la fois justes et équitables. Donc véritablement, moi je pense que ce mandat-là, il doit être le temps de l’action et des avancées concrètes sur la question des mesures miroirs et de la réciprocité".
💬 Pascal Coste, président du conseil départemental de la Corrèze et vice-président de l’Assemblée des Départements de France, les Républicains
"C’est une question de bon sens. Donc NON au traité UE Mercosur tel qu’il est et OUI à des mesures miroirs qui nous permettent justement d’être à pied d’égalité avec les autres pays".
L’Institut a aussi coorganisé une table ronde sur les mesures miroirs avec la Fondation pour la nature et l’Homme.