Le 13 octobre dernier, la majorité requise pour adopter ou rejeter la proposition de renouvellement du glyphosate présentée par la Commission européenne n’avait pas été atteinte.
En vue du second vote, 106 ONG ont publié une lettre ouverte dans laquelle elles appellent la Commission européenne à retirer sa proposition.
Les ONG signataires rappellent que le glyphosate ne répond aucunement aux critères d’approbation définis dans le règlement 1107/2009, selon lequel les substances actives et les pesticides utilisés dans l’UE ne doivent pas nuire aux êtres humains, aux animaux et à l’environnement.
Il existait déjà des preuves scientifiques du potentiel cancérigène du glyphosate. Et de nouvelles preuves scientifiques issues des résultats d’une étude mondiale sur le glyphosate, montrent que l’exposition à cet herbicide provoque des leucémies chez les jeunes rats, à des doses pourtant considérées comme sûres par l’UE. Or, étant donné les graves implications du glyphosate sur la santé et l’environnement, le principe de précaution devrait s’appliquer. C’est pourquoi les ONGs demandent dans leur lettre à la Commission de retirer sa proposition de renouvellement du glyphosate.
Le 16 novembre, pour la seconde fois, les États membres ne sont pas parvenus à une majorité qualifiée pour renouveler ou rejeter l’approbation du glyphosate laissant ainsi le champ libre à la Commission d’adopter une décision avant le 15 décembre 2023, date correspondant à la date d’expiration de l’approbation actuelle. Dans un communiqué de presse, la Commission annonce qu’elle procèdera bien au renouvellement de l’approbation du glyphosate pour 10 ans. Une décision absolument regrettable pour la biodiversité et la santé humaine.