Elles laissent dans leur sillage non seulement les salariés, leurs compétences, leurs savoir-faire,
mais aussi les sous-traitants et autres services de proximité. Quelques projets emblématiques à l’image de la Vallée de la batterie dans le Nord peinent à masquer une érosion plus profonde, fruit autant de choix passés que d’une vision industrielle encore inachevée.

Des décennies de mondialisation ont affaibli les bases industrielles européennes en général, et françaises en particulier. Même les secteurs dits « à haute valeur ajoutée » vacillent désormais sous les assauts de la concurrence mondiale. Pendant que les Etats-Unis affirment leur hégémonie au travers d’un protectionnisme offensif et que la Chine étend son emprise industrielle, l’Europe s’interroge, s’inquiète de son impuissance – et cherche la voie d’un sursaut.
En France, le mot d’ordre est la réindustrialisation, mais malgré les milliards d’euros investis par nos gouvernements, malgré les concessions fiscales, sociales et environnementales, les résultats restent (très) décevants, révélant l’absence d’une stratégie claire.
Alors réindustrialiser, oui, mais pour quoi faire ? Pour renouer avec le plein-emploi ? Pour répondre aux défis climatiques ? Pour regagner en souveraineté ? En sommes-nous seulement capables ?
Ce dossier dresse un état des lieux des forces et faiblesses de l’industrie française comme européenne. Il explore les tensions entre les différents objectifs du soutien public à l’industrie et cherche à tracer des voies de passage vers une industrie viable, ancrée dans les territoires et porteuse d’ambitions économiques, sociales et écologiques.
Sortie en librairie le 22 mai