Redéfinir le progrès à la lumière de la crise écologique
Par Dominique Méda
1er janvier 2012
Même si elles n’aiment pas dépendre des hypothèses ou des résultats de recherche des sciences de la Nature, les sciences humaines et sociales sont aujourd’hui mises au défi de penser les transformations radicales que nous révèlent celles-ci : d’abord pour comprendre comment l’homme a pu se muer en véritable agent géologique capable de détruire le caractère habitable de la planète, ensuite pour savoir dans quelle mesure nous pouvons faire confiance aux disciplines traditionnelles pour dessiner les contours du monde que nous voulons, enfin pour éclairer les voies de résolution de ce qui est bien plus qu’une crise. Dominique Méda revient sur les raisons qui ont fait de la production le principal lieu d’expression de nos sociétés et du Produit Intérieur Brut leur principal critère de performance avant de s’interroger sur les enjeux du développement d’autres manières de représenter « ce qui compte ».