Les candidatures pour l’édition 2023 sont ouvertes ! Plus d’informations sur la page de présentation du Prix.
Le jury, présidé par Dominique Méda et composé de Dominique Méda, Antoine Godin, Natacha Gondran, Florence Jany-Catrice, Diane de Mareschal et Xavier Timbeau, salue encore une fois l’ensemble des candidatures, qui ont été d’une grande qualité.
La biodiversité et la comptabilité écologique ont été des sujets particulièrement à mis l’honneur, et parmi les excellents envois sur le sujet le jury a décidé de décerner le Prix au travail de Morgane Gonon, qui donne les enjeux d’une intégration de la biodiversité en durabilité forte dans un cadre comptable national. En plus de traiter brillamment des controverses sur la traduction de la Nature en indicateurs monétaires, le mémoire propose une réflexion sur la mise en place concrète de politiques de préservation du vivant.
Par ailleurs, la question du lien entre politique et sciences économiques est elle aussi particulièrement prisée par les étudiants qui candidatent au Prix. Le jury a tenu cette année à récompenser un second travail, celui de Mandie Joulin sur le mouvement technocratique, courant de pensée américain des années 1930 dont une des figures est Thorstein Veblen. Si l’Institut s’inspire de cet auteur plutôt pour sa vision évolutionniste de l’économie et son analyse précurseure de la société de consommation, son aspiration à une société dirigée par les savants interroge les modalités d’une planification écologique réellement démocratique.
Un grand bravo encore à nos deux co-lauréates !
Nous vous invitons à assister à la rentrée à la cérémonie de remise de Prix qui se tiendra le 18 octobre de 18h à 19h30 au Conseil économique, social et environnemental (CESE).
Plus d’informations à venir, n’hésitez pas à suivre nos actualités pour être tenu-e-s au courant.
Morgane Gonon, cadre comptable et dette écologique
"Une dette écologique pour fonder les politiques de préservation du vivant : définir un cadre comptable national en durabilité forte adapté à la lutte contre l’artificialisation des espaces naturels", Morgane Gonon, sous la direction d’Harold Levrel et Patrice Geoffron. (pdf ci-dessous)
Diplomée de l’Institut d’études politiques de Grenoble et de l’Université Paris Dauphine, Morgane Gonon a contribué à fonder l’Institut Rousseau et en a été la secrétaire générale de sa création jusqu’à l’automne 2021. Elle début une thèse à l’automne 2022 à la Chaire comptabilité écologique du CIRED sous la direction d’Harold Levrel sur la performance écologique de l’aide publique au développement. Elle travaille dans ce cadre sur les outils de comptabilité écologique intégrée et leur application aux actions de préservation et de restauration d’écosystèmes conduites au Sénégal.
Pour en savoir plus, voir son profil sur le site du CIRED et sur Linkedin, et la suivre sur Twitter.
Mandie Joulin, le mouvement technocratique
"Rationaliser la société : Le rapport entre normes techniques et normes politiques dans la pensée du Mouvement Technocratique", Mandie Joulin, sous la direction de Luca Paltrinieri et Antonio Casilli. (pdf ci-dessous)
Diplômée en Philosophie (Université Rennes I) Mandie Joulin s’intéresse à l’épistémologie de l’économie, à la philosophie politique, à la sociologie des techniques ainsi qu’aux « études sur l’ingénieur » (Engineering Studies). Actuellement ingénieur de recherche au sein de l’équipe DiPLab (Telecom-Paris / LISN), elle prépare un projet de thèse sur les idées économiques et politiques des mouvements d’ingénieurs de l’entre-deux-guerres, dans la continuité de son mémoire sur le Mouvement Technocratique.