La taxe carbone n’a pas bonne presse. Sur fond de réflexe antifiscal, elle est dénoncée comme une mesure frappant d’abord les plus pauvres, un frein à l’activité économique, voire une lubie de « bobos hors-sol ». La révolte des « bonnets rouges » face à l’écotaxe, en 2014, en a été une illustration.
Pourtant, la fiscalité et la finance carbone peuvent constituer un formidable outil de justice sociale et de développement, tout en accompagnant les mutations nécessaires au respect des objectifs de l’Accord de Paris sur la prévention des risques climatiques, et jeter les bases d’un nouveau contrat social, digne relais de celui hérité du Conseil national de la Résistance.