Accéder directement au contenu

Comment verdir la politique monétaire ?

Lundi 20 mai de 10h à 12h

inscription gratuite ici

Le rôle des banques centrales dans la transition écologique : présentation de l’étude de l’Institut Veblen à la Chaire Energie & Prospérité. Lundi 20 mai à la Maison des Sciences Economiques à Paris, 10h-13h.

Programme du séminaire :

Hubert Kempf, professeur d’économie à l’École Normale Supérieure Paris Saclay – Verdir la politique monétaire

Les banques centrales ont pris conscience des risques économiques et financiers dont était porteur un réchauffement climatique non contrôlé et ont commencé à se mobiliser. Mais jusqu’à présent, la politique monétaire, pourtant au cœur de leurs missions, n’a pas été intégrée à la lutte contre le réchauffement climatique. Pourtant, il est possible de verdir la politique monétaire sans que cela mette en danger la mission première d’une banque centrale de stabilisation macroéconomique et de contrôle de l’inflation. Deux options seront présentées, l’une passant par la politique du taux d’intérêt, l’autre par les critères de notation des collatéraux. La mise en œuvre de ces deux options est discutée.

Discutante : Esther Jeffers, Université de Picardie Jules Verne

Stanislas Jourdan, directeur de Positive Money Europe, & Wojtek Kalinowski, co-directeur de l’Institut Veblen – Aligner la politique monétaire sur les objectifs climatiques de l’Union européenne

L’analyse du programme de rachat d’obligations d’entreprises (CSPP) représentant 178 Md€ investis par la BCE dans les obligations émises par des entreprises non financières entre juin 2016 et décembre 2018) révèle un décalage entre le CSPP et les objectifs climatiques de l’Union européenne : tandis que les politiques de l’UE visent à transformer activement le tissu économique européen pour le décarboner, le programme d’achat de la BCE reproduit la structure du marché obligataire européen, et confirme les choix actuels des marchés financiers, non alignés sur l’objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5° ou même à 2°. Ce biais en faveur des secteurs hautement carbonés baisse le coût du capital et stimule l’émission de dette dans ces secteurs.
Un changement d’approche paraît nécessaire : l’impact sur les émissions des gaz à effet de serre (GES) devrait être intégré comme un critère à part entière et guider la recomposition des portefeuilles comme celui du CSPP d’une part, et le cadre de collatéral qui est à la base de tout refinancement, d’autre part. Les difficultés techniques liées aux évaluations d’impact GES sont réelles mais surmontables, et ne peuvent être utilisées pour justifier l’inaction de la BCE.

Discutant : Benoît Nguyen, Banque de France

Date : lundi 20 mai de 10h à 12h.
Lieu : Maison des Sciences Economiques, Université Paris 1 – 106 – 112 boulevard de l’Hôpital, 75013 – Salle des thèses (6ème étage).

Entrée libre, inscription nécessaire.

Abonnez-vous à la Newsletter