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« Empêcher les hausses de salaire ne fera qu’accroître l’inégalité de la charge inflationniste »

La nature particulière de la hausse des prix actuelle n’interdit pas d’augmenter les salaires, et l’effet sur les prix sera modeste, affirme l’économiste Jézabel Couppey-Soubeyran, dans sa chronique.

Publié le 22 janvier 2022 à 05h05, modifié le 22 janvier 2022 à 06h58 Temps de Lecture 4 min.

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Chronique. Cette inflation, que l’on n’attendait pas, touche de plein fouet les plus modestes et ne présente pas les caractéristiques connues des périodes d’inflation antérieures. Faut-il dans ces conditions empêcher les salaires de suivre les prix ? Les banques centrales, dont c’est normalement le cheval de bataille, sauront-elles agir mieux que les Etats ? Puissent les décideurs publics du monde entier se poser ces questions avant d’apporter une réponse classique à un problème qui ne l’est pas !

L’inflation actuelle n’est uniforme ni dans ses causes, ni dans ses effets. L’économiste indienne Jayati Ghosh insistait sur le site Project Syndicate, le 12 janvier, à propos de la particularité des augmentations de prix des produits alimentaires, d’où vient en partie cette inflation. La hausse du prix des céréales (maïs et blé surtout), de l’huile végétale ou du sucre a fait exploser l’indice publié par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), qui affiche pour 2021 une augmentation moyenne de 28 %.

Hausse des prix de l’énergie

Les causes de leur forte augmentation s’entremêlent : à la fois conjoncturelles, avec des problèmes d’approvisionnement et de désorganisation des chaînes de valeur du fait de la crise sanitaire, et plus structurelles, avec la hausse des prix de l’énergie, notamment du pétrole, et le dérèglement climatique qui engendre des événements météorologiques extrêmes (sécheresse, inondations, incendie…), rendant la production végétale plus erratique.

La spéculation sur les marchés de matières premières y a aussi vraisemblablement contribué. Les volumes de transactions sur les marchés dérivés de matières premières n’ont jamais autant augmenté que ces deux dernières années, avec un nombre de 2,5 milliards de contrats à terme (fermes et optionnels) par an, cinq fois plus qu’il y a dix ans (« Volume and Open Interest Trends in the Global Futures and Options Markets : Half-Year Update », Futures Industry Association, 27 juillet 2021).

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