« L’élevage est encore une fois sacrifié » : pourquoi l’accord UE - Mercosur cristallise les passions

En pleine révolte des agriculteurs, Paris tente de pousser Bruxelles à mettre fin aux négociations sur cet accord de libre-échange, en cours depuis 1999 et qui touchaient au but.

Avec la mobilisation inédite des agriculteurs dans l’Hexagone (ici sur l'A6 en Essonne ce mercredi), mais aussi aux Pays-Bas, en Belgique ou encore en Allemagne, l'hypothèse de voir les négociations sur l'accord UE-Mercosur aboutir d'ici la fin février s'éloigne. LP/Arnaud Journois
Avec la mobilisation inédite des agriculteurs dans l’Hexagone (ici sur l'A6 en Essonne ce mercredi), mais aussi aux Pays-Bas, en Belgique ou encore en Allemagne, l'hypothèse de voir les négociations sur l'accord UE-Mercosur aboutir d'ici la fin février s'éloigne. LP/Arnaud Journois

    Stop ou encore ? Les discussions autour de l’accord de libre-échange entre l’Union européenne (UE) et le Mercosur — engagées depuis 1999 — poursuivent leur parcours d’obstacles mais butent aujourd’hui sur la dernière haie. Le « deal » avec ce marché qui regroupe l’Argentine, le Brésil, l’Uruguay et le Paraguay devait être annoncé début décembre en marge de la COP 28 mais l’arrivée au pouvoir du populiste Javier Milei en Argentine a retardé le processus. Une nouvelle échéance avait finalement été fixée à fin février… en plein Salon de l’agriculture en France.

    Autant dire qu’avec la mobilisation inédite des agriculteurs dans l’Hexagone, mais aussi aux Pays-Bas, en Belgique ou encore en Allemagne, cette hypothèse a du plomb dans l’aile. D’autant plus que la France s’emploie à dénoncer, dans le sillon tracé par les agriculteurs, une concurrence déloyale de produits étrangers ne respectant pas nos normes de production.