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Des associations demandent un meilleur encadrement de la publicité, jugée responsable de la « surconsommation »

Vingt-deux associations dénoncent dans un rapport l’influence des milliards d’euros investis en dépenses publicitaires sur les comportements, en contradiction avec la transition écologique.

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Publié le 10 juin 2020 à 11h51

Temps de Lecture 4 min.

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Parmi les sept plus gros annonceurs français, se trouvent Renault, Peugeot et Citroën qui dépassaient à eux seuls le milliard d’euros de dépenses publicitaires en 2018.

Et si la crise sanitaire, le confinement et le ralentissement de l’économie étaient une opportunité, « celle d’avoir arrêté un temps la machine » ? C’est ce qu’espère Renaud Fossard, coordonnateur du rapport « Big corpo, Encadrer la pub et l’influence des multinationales : un impératif écologique et démocratique ». En présentant, mardi 9 juin, ce travail collectif de vingt-deux associations, dont Les Amis de la Terre France, Foodwatch, l’institut Veblen, Résistance agression publicitaire (RAP), Sherpa, Communication sans frontières…, les responsables associatifs ont dénoncé le rôle de la publicité et de la communication des multinationales dans la surconsommation, « qui dévore et pollue la planète ».

Les dépenses annuelles mondiales de publicité et de communication des grandes entreprises dépasseront les 1 500 milliards de dollars (1 320 milliards d’euros) en 2021, estiment les auteurs du rapport, et en France, elles seraient de 46,2 milliards d’euros. « Parmi les quelque trois millions d’entreprises en France, moins de 1 % ont accès au marché publicitaire », précise Mathilde Dupré, codirectrice de l’Institut Veblen, et parmi celles-ci « le secteur automobile se dispute chaque année avec celui de la grande distribution la place de premier investisseur publicitaire en France ».

Parmi les sept plus gros annonceurs français, se trouvent Renault, Peugeot et Citroën qui dépassaient à eux seuls le milliard d’euros de dépenses publicitaires en 2018, détaillent les auteurs. « Le secteur de l’automobile est régulièrement le premier investisseur publicitaire du pays – environ 3,5 milliards d’euros chaque année – et ce sont les ventes de 4/4, pick-up, et SUV qui bénéficient actuellement de la plus forte croissance. » Mettre la publicité au service de la transition écologique consisterait à ne l’autoriser que pour les alternatives aux véhicules thermiques des particuliers. « Dans le cadre d’une approche plus progressive, il s’agirait d’interdire la publicité uniquement pour les plus polluants », proposent les associations. 

De nombreuses cibles

Idem pour « les offres de voyage à haute intensité de transport », c’est-à-dire proposant des transports à fort impact polluant pour des voyages de très courte durée (par exemple, un aller-retour en avion pour un week-end). Le RAP propose l’interdiction des publicités les concernant.

Les cibles du rapport sont nombreuses : les publicités vantant les eaux minérales, « émanation directe de la nature », alors qu’elles sont vendues en bouteilles plastiques, ou encore tous les aliments « de la malbouffe », jugés nocifs pour la santé et l’environnement, avec les milliards d’unités d’emballages souvent non recyclables.

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