Connaissez-vous la recette du donut ?

Trois donuts sucre glace en lévitation ©Getty - Tom Photo
Trois donuts sucre glace en lévitation ©Getty - Tom Photo
Trois donuts sucre glace en lévitation ©Getty - Tom Photo
Publicité

Qu’est ce que l’économie du donut ? Et en quoi cette approche qui tente de combiner les limites physiques de la planète avec la satisfaction des besoins de base de l’humanité est-elle utile ?

Il y en a certainement plusieurs approches, et l'une d'entre elles a été pensée par une économiste britannique, Kate Raworth.

Kate Raworth a travaillé onze années dans les équipes de l’ONG Oxfam en Grande-Bretagne sur les transformations de notre modèle économique nécessaires pour répondre aux besoins humains de base. En 2008, alors qu’elle assiste à une présentation sur les enjeux actuels et futurs pour le développement, elle découvre un diagramme sur les 9 limites de la planète, et le dépassement des ressources planétaires. Il s’agit des travaux en cours d’une équipe internationale de 26 chercheurs, publiés en 2009. Ces chercheurs ont en effet identifié neuf limites planétaires à ne pas dépasser qui ensemble permettent de réguler la stabilité de la biosphère - un travail qui définit les seuils que l'humanité ne doit pas dépasser pour ne pas compromettre les conditions favorables dans lesquelles elle a pu se développer.

Publicité

Kate Raworth comprend alors que ces travaux issus des sciences naturelles doivent servir de boussole et imposer des limites à l’économie, en définissant des bornes à ne pas franchir. Cette idée s'oppose frontalement à la théorie économique standard dans laquelle la croissance du PIB semble pouvoir être infinie. Mais pour elle, l’analyse n’est pas encore complète. Et la question à laquelle elle tente alors de répondre est : comment allier les enjeux de justice sociale, sur lesquels travaillent son ONG, avec ces enjeux environnementaux ? Et c’est là qu’elle a l’idée d’utiliser l’image du donut.

Le donut, ce beignet rond en forme de petite couronne

A l’extérieur du donut, les sciences naturelles tracent les limites à ne pas dépasser. Elles constituent ainsi un " plafond " ; à l’intérieur, ce sont les impératifs de justice sociale qui tracent l’autre limite, celle du " plancher ". Kate Raworth inscrit ici le respect des droits humains et des besoins essentiels attachés à chaque personne pour assurer son épanouissement. Ainsi, c'est donc entre le plancher et le plafond, dans cet interstice, que se trouve l’espace sûr et juste pour l’humanité - espace au sein duquel une économie inclusive et durable peut prospérer… 

L'intégralité de l'émission est à écouter dès lundi à 14h55, en cliquant ICI, et sur l'antenne de France-Culture ou sur l'application Radio-France

L'équipe