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Cryptomonnaies : un désastre écologique ? 

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Table ronde avec Emmanuelle Assouan, directrice générale de la stabilité financière et des opérations à la Banque de France, l'économiste Jézabel Couppey-Soubeyran, maîtresse de conférences à l'université Paris I-Panthéon Sorbonne, et Ambre Soubiran, PDG du cabinet d'analystes Kaiko.

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Par Rémy Demichelis

Publié le 16 mai 2023 à 12:42

La première-née des cryptomonnaies, bitcoin, a été conçue sur un protocole informatique, dit « blockchain », dont la sécurisation repose sur un processus appelé « à preuve de travail ». Pour avoir le droit de valider chaque bloc de transaction, toutes les dix minutes, des ordinateurs à travers le monde participent à un concours de calcul : ils « minent » et sont récompensés pour leur « travail ». Ils ont ainsi plus à gagner en respectant le protocole qu'à perdre en essayant de le pirater. Mais cette méthode est énergivore : actuellement, 130 térawattheures par an, d'après l'université de Cambridge.

Pour éviter ce problème, Ethereum a procédé à une mise à jour de son protocole, en septembre, The Merge. La blockchain est ainsi passée de la preuve de travail à un autre système de validation des blocs : la « preuve d'enjeu ». « The Merge a permis de réduire de 99 % la consommation d'électricité, note Ambre Soubiran, PDG de Kaiko. Puisque la manière de créer l'incitation à respecter le protocole, c'est de mettre de l'argent sur la table pour participer à une loterie qui dira si vous avez le droit de créer un bloc ou non. Si vous êtes tiré au sort et que vous créez un bloc valide, vous récupérez votre mise et une prime d'émission. Mais si vous faites un bloc non valide, vous perdez votre enjeu. »

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