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La protection de la nature vue par le prisme de la science économique

Par Joshua Farley

1er octobre 2012

Bien que la protection de l’environnement soit une problématique transdisciplinaire par essence, l’examiner à travers le prisme de l’économie peut s’avérer très fructueux. Cet article expose les trois avantages que revêt cette approche.
Tout d’abord, les forces motrices de la dégradation de l’environnement sont souvent d’origine économique, et mieux nous les comprendrons, mieux nous pourrons préserver les écosystèmes en freinant ce qui les détériore.
Deuxièmement, l’économie nous propose une règle de limitation de la production, qui équivaut à une règle de protection de la nature. Toute production économique repose sur la transformation de matières premières fournies par la nature. Lorsque le système économique grandit physiquement, il évince et dégrade nécessairement des écosystèmes. Les avantages marginaux de la croissance économique diminuent et les coûts marginaux de la dégradation écologique augmentent. Quand les premiers égalisent les seconds, nous devrions, théoriquement, arrêter la croissance et nous concentrer sur la protection de l’environnement.
Troisièmement, l’économie peut nous aider à comprendre comment allouer de façon juste et efficace des ressources à la préservation écologique, et cet article énonce quelques principes de base à cet égard. Malheureusement, le champ de l’économie est dominé par la théorie néoclassique, son cadre d’analyse fondé sur des postulats douteux et son approche beaucoup trop « sectaire » et formaliste. La protection de la nature est un problème complexe : les analyses inspirées par telle ou telle discipline ne peuvent nous aider vraiment à le comprendre que si leurs conclusions sont synthétisées au sein d’une vision globale cohérente. Il est heureux que plusieurs « transdisciplines » émergentes, comme l’économie écologique et le management environnemental, se soient attelées à cette tâche.

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